Faire un CV canadien…

— Pour ma recherche d’emploi au Canada ? Oh, ben, c’est simple : je reprends mon CV français, je le remets au goût du jour en changeant 2 à 3 bricoles et, hop, l’affaire est pliée !

— Euh, tu es sûr ? Parce que, là, tu es bien parti pour te démener pendant des mois sans succès. Moi, si j’étais toi, je m’adapterais plutôt aux normes en place…

C’est un fait, un CV canadien ne ressemble pas tout à fait à un CV français. Et si on voyait tout cela de plus près ?

La forme :

Ci-dessous, voici quelques recommandations au sujet de la forme de votre CV :

  • faites un CV sur une à deux pages, guère plus ;

  • utilisez un format PDF ou Word ;

  • présentez vos informations en ligne, et non en colonnes ;

  • privilégiez une présentation simple et aérée, avec deux couleurs au plus ;

  • même si cela fait joli, ne mettez pas d’images, de dessins ou de logos ;

  • pour lister vos compétences, utilisez des points ou des tirets. Utilisez les mêmes tout au long du CV ;

  • pour décrire vos compétences, utilisez des verbes ou des noms — personnellement, j’ai une préférence pour les verbes d’action. Une fois encore, gardez la même logique tout du long (uniquement des verbes ou uniquement des noms) ;

  • pour ce qui est de vos périodes de travail, mettez vos dates soit à gauche soit à droite, mais toujours du même côté. Utilisez le même format date, en précisant si possible les durées ; cela évitera au recruteur d’avoir à les calculer ;

  • enfin, soignez l’orthographe et la présentation de votre CV. Ils doivent être irréprochables.

Pourquoi être aussi restrictif ? Car un recruteur passe moins de 10 secondes sur un CV. 10 secondes pendant lesquelles il va déterminer si oui ou non il le lira pour de vrai, à tête reposée, en analysant tous les points clés. Alors, d’après vous, que préférera-t-il lire ? Un document décousu et condensé, ou un document bien présenté et aéré ? D’expérience, je vous le dis, les CV sans queue ni tête, je les mettais de côté quand j’étais recruteuse…

Le fond :

Venons-en à présent au « fond » de votre CV, car mine de rien, c’est important. Et même déterminant !

Si vous avez lu mon article précédent, vous avez déjà récolté de nombreuses informations à même de vous aider : le vocabulaire utilisé dans votre filière métier, les principales données chiffrables et quantifiables à présenter, etc. Maintenant, il s’agit de transformer l’essai en les incluant dans votre CV.

Vos informations personnelles :

  • mentionnez vos noms, prénoms, adresse courriel et profil LinkedIn ;

  • n’incluez pas de photo ; ne mentionnez pas votre âge, votre situation matrimoniale, votre sexe, votre nationalité ou encore votre permis de conduire ;

  • donnez une adresse, ou simplement le nom d’une ville, et un numéro de téléphone canadiens. Si vous n’en avez pas, ne mettez rien ;

  • si vous possédez un permis de travail au Canada, précisez-le ;

Votre accroche :

  • elle doit répondre à l’annonce à laquelle vous postulez (pas de blabla générique) ;

  • elle doit être courte et percutante,

  • elle doit contenir vos réalisations et surtout vos objectifs, à savoir ce que vous recherchez ;

Vos expériences professionnelles :

  • spécifiez le secteur d’activité des sociétés pour lesquelles vous avez travaillé ainsi que la signification des acronymes utilisés. Si possible, mentionnez une société équivalente au Canada ;

  • listez et détaillez vos postes, réalisations et responsabilités ; ils doivent être en lien avec l’offre à laquelle vous postulez ;

  • « quantifiez » le plus possible votre CV, en précisant les parts de marché gagnées, les économies réalisées, les temps de production améliorés, le nombre de collaborateurs dont vous étiez responsables, etc.

Votre éducation :

  • mentionnez les écoles et diplômes obtenus, en donnant des équivalents canadiens ; précisez le pays où les études ont été suivies ;

  • précisez les langues parlées et niveaux maîtrisés ;

  • détaillez les différents logiciels utilisés ;

  • si vous êtes bénévole, n’hésitez pas à le mentionner, surtout si vous avez fait du bénévolat au Canada.

En plus de tous ces conseils, appuyez-vous sur deux outils pratiques :

— le concepteur de CV de Guichet Emploi, l’équivalent de Pôle emploi au Canada.

— le site Québec Emploi.

Vous y trouverez des outils et modèles, à même de vous aider dans la refonte de votre CV.

Je vous propose également de lire l’article suivant : « Mieux comprendre les règles du jeu ». Je vous y explique pourquoi certaines informations ou mises en page ne sont pas bonnes à mettre dans un CV !

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