Ce que votre employeur paiera peut-être pour votre mobilité au Canada…

Mon petit doigt me dit que vous aimeriez bien savoir ce qu’un employeur prendra à sa charge pour votre départ au Canada. Quelles aides financières vous accordera-t-il, selon que vous partez en mission ou détachement, expatriation ou contrat local aidé ? Et si je vous donnais quelques perspectives sur le sujet ? (Pour en savoir plus sur ces différents contrats, lisez mon article ici.)

Coûts pris en charge lors d’une mission ou d’un détachement

Lors d’une mission ou d’un détachement, l’entreprise finance généralement :

  • les frais de transport (à savoir les taxis, billets d’avion et location de voiture),

  • le logement (à l’hôtel ou dans un appartement meublé),

  • une assurance pour les frais de santé à l’étranger,

  • tout ou partie de l’alimentation.

D’autres frais peuvent éventuellement être considérés, ou des primes versées, mais l’entreprise se limite le plus souvent à ces dépenses. La famille du collaborateur en mission ou en détachement est rarement invitée.

Coûts pris en charge pour un contrat d’expatriation ou un contrat local « aidé »

Pour ces deux types de mobilité, les frais pris en charge par l’entreprise sont plus conséquents, surtout pour un départ en famille.

Voici les dépenses habituellement communes aux expatriations et contrats locaux aidés :

  • un séjour exploratoire, afin de valider ou non la mobilité à l’étranger,

  • des services de relocation, qui vont coordonner : les démarches d’immigration, le déménagement à l’international, certains frais de transport, la recherche d’un bien immobilier et les premières démarches à l’arrivée.

  • un logement temporaire, ainsi qu’une location de voiture pour les premières semaines à l’arrivée.

  • une couverture santé.

  • l’appui d’un conseiller fiscal pour vos déclarations d’impôt la première année.

  • une prime d’installation, pour faciliter l’achat de meubles et d’appareils électroménagers.

Voici maintenant les dépenses réservées le plus souvent aux seuls expatriés

  • l’affiliation et le maintien à la Sécurité sociale du pays de départ pour le volet retraite et parfois aussi pour le volet santé.

  • une indemnité de compensation des coûts de la vie, si une réelle différence de coûts existe entre la ville de départ et la ville d’arrivée.

  • une indemnité mensuelle de logement.

  • une indemnité mensuelle de transport.

  • des billets d’avion vers le pays d’origine, à raison d’une fois par an pour les vacances.

  • la prise en charge éventuelle des frais de scolarités.

  • des cours sur la culture locale, l’apprentissage du français ou de l’anglais, ainsi qu’une aide à la recherche d’emploi.

Mon point de vue sur le sujet

Je voudrais maintenant vous partager mon point de vue d’ancienne spécialiste en ressources humaines, ayant travaillé pendant plusieurs années en mobilité internationale.

Certaines entreprises proposent beaucoup d’options et de services, d’autres en proposent peu. Certaines entreprises ont une approche « rigide », d’autres une approche « souple » et vous laissent choisir ce qui vous plaît le plus parmi les options proposées. Les politiques de mobilité internationale varient grandement d’une entreprise à une autre. Les budgets alloués aussi. Les propos que j’ai tenus ci-dessus ne sont donc que des généralités, qui peuvent ou non faire écho à votre réalité.

D’autre part, et c’est parce que j’ai vos intérêts à cœur que je vous en parle, votre posture lors de la négociation est importante. Dans le cadre de vos échanges avec les ressources humaines, prenez de la hauteur, restez ouverts et polis, proposez différentes options, sans vous cabrer sur l’une d’elles en particulier. Je sais que vous serez tendus et sous pression. (Qui ne le serez pas, à l’idée de changer de vie et de partir au Canada ?) Mais restez professionnels, surtout. Si votre employeur vous parle de mobilité, une merveilleuse chance vous est offerte. Il serait dommage de vous braquer ou de braquer votre employeur. Négociez avec souplesse et doigté. Car, à jouer les divas, il est possible que tout parte en éclat… Et je parle d’expérience, car j’ai vu cela plusieurs fois…

Si vous souhaitez avoir une version audio de cet article, écoutez l’épisode 24 de mon podcast : Bienvenue au Canada !

Précédent
Précédent

Partir ou ne pas partir en expatriation au Canada…

Suivant
Suivant

Mission, détachement, expatriation ou contrat local au Canada ?