Gérer ses peurs pour mieux partir au Canada

Certains considèrent la peur comme un signe, l’indice d’une mauvaise direction. C’est possible, en effet. Après tout, qui entrerait le cœur vaillant dans la cage d’un lion ? Mais la peur a plus d’un visage. Elle peut aussi signaler que le temps des changements est arrivé. Dans ce cas, la peur invite à un renouveau. Elle nous pousse à sortir de notre zone de confort pour mieux nous dépasser. Quand on se pose la question d’un départ au Canada, la peur peut nous saisir. Et se pose alors UNE question de fond : est-ce le signe d’une mauvaise direction ou, au contraire, le signe d’un renouveau à tester et embrasser ?

La peur d’immigrer

Il est normal d’avoir peur. « Si je pars au Canada, tous les pans de ma vie vont changer. Mon couple, mes amis, ma famille, mon logement, ma voiture, ma carrière, ma langue… C’est tout cela qui va bouger et c’est ÉNORME ! » Oui, dit comme cela, cela fait peur ! Plus d’un verrait leurs belles ardeurs s’étouffer. Dans le même temps, pourquoi laisser toutes ces peurs vous assaillir d’un coup, en bande organisée ? Passons-les sur le gril une à une, en mode interrogatoire musclé. Car, en braquant le projecteur sur une d’elles à chaque fois, mon petit doigt me dit que vous pourrez plus facilement vous en sortir…

Apprivoiser ses peurs

Afin de mieux confronter vos peurs, notez chacune d’entre elles. Puis, prenez-en une dans votre liste et allez jusqu’au bout des choses. Laissez-lui toute la place nécessaire pour s’exprimer. Écoutez-la, parlez-lui, même : « Salut à toi, peur de l’anglais… Pourquoi es-tu là ? Que cherches-tu à me dire ? Qu’arriverait-il si tu te matérialisais ? Si je ne comprenais pas grand-chose et n’arrivais pas à m’exprimer, serait-ce si terrible que cela ? Quelles solutions puis-je mettre en place dès aujourd’hui pour m’améliorer ? »

Bien des fois, la peur est une bonne copine qui s’ignore. Alors, plutôt que de rester paralysé face à votre peur, faites connaissance avec elle, car, à la vérité, elle ne demande qu’à vous conseiller. Activez votre décodeur et passez de :

— Ah, tu m’angoisses à la fin. Va t’en, vilaine pétoche dont je n’ai que faire !

à

— OK, j’ai compris, tu te fais du souci. Tu attires mon attention sur tel et tel sujet. Tu souhaites nous protéger, toi et moi. Allez, ma vieille, plutôt que de faire du surplace, on se met toutes les deux en mode solutions. Pour cette histoire d’anglais, d’abord, sache que le ridicule ne tue pas. C’est normal de ne pas tout comprendre. Et puis, je peux m’améliorer. Voilà ce qu’on va mettre en place…

Une peur est une indication. Bien comprise, elle nous donne des directions et nous fait passer en mode action.

Aller de l’avant

Inutile de chercher à faire disparaître vos peurs, elles sont là. Elles existent. Et bien souvent, elles méritent d’exister. Il convient de les reconnaître et de les accepter, pour mieux ensuite les domestiquer et avancer.

Tout le monde traverse la vie en éprouvant des craintes. Cela ne veut pas dire que ces hésitations ou ces doutes doivent vous faire renoncer à vos projets. Surtout si vous sentez que du positif vous attend en chemin.

Ceux qui avancent dans la vie ont tout autant peur que les autres. Une différence ténue les distingue, pourtant. Ils agissent et finissent par surmonter leurs émotions. Ils refusent d’en être le jouet. Car ils s’accrochent à leurs pourquoi. Car ils regardent sur du long terme et non sur du court terme. Car ils comprennent, enfin, que les avantages à retirer dépasseront de loin les inconvénients à traverser. Alors, maintenant, à vous de jouer !

Si vous souhaitez creuser ce sujet, que diriez-vous d’écouter l’épisode 2 de mon Podcast : Bienvenue au Canada ! De nombreux conseils vous y sont donnés, pour vous aider à prendre la décision… de partir ou de rester.

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