La petite histoire du téléphone…
Qui l’eût cru ? Le téléphone a fait ses premiers pas au Canada… Mais avant de vous en dire plus, remontons dans la frise du temps et posons nos valises en Europe.
Les balbutiements
Au XVIIe siècle, l’anglais Robert Hooke jeta les bases du téléphone. À l’aide d’un fil tendu entre deux dispositifs acoustiques, il s’aperçut qu’on pouvait transmettre du son à grande vitesse et à grande distance.
Au XIXe siècle, inventions et inventeurs se succédèrent. En 1854, le français Charles Bourseul présenta un mémoire sur un appareil servant à converser à distance.
Deux scientifiques firent ensuite sensation : l’allemand Philipp Reis et l’italien Antonio Meucci. Le premier construisit en 1859 un appareil électrique capable de transmettre du son à distance. Le second élabora plusieurs dispositifs téléphoniques entre 1849 et 1870. Il déposa même une demande de brevet intitulé le « Sound Telegraph ».
Suivies de belles promesses
C’est en 1876 que deux inventeurs se disputèrent la paternité du téléphone : Elisha Gray, un Américain, et Alexander Graham Bell, un Écossais, Canadien et Américain. De nos jours encore, la controverse fait rage pour déterminer qui de ces deux hommes fut le père du téléphone. L’histoire a, semble-t-il, tranché et fait la part belle à Alexander Graham Bell.
Prenons quelques instants pour découvrir les grandes étapes de sa vie. Alexander Graham Bell a passé ses années de jeunesse en Écosse, à Édimbourg. Puis sa famille et lui ont émigré au Canada. Ils se sont installés à Brantford, en Ontario, pas très loin de Toronto et Niagara Falls. Il a ensuite partagé son temps entre les États-Unis où il travaillait, et le Canada où il avait plaisir à retrouver sa famille.
C’est en Ontario qu’Alexander élabora sa théorie sur le téléphone. Il y passa bien des heures, des mois et des années. Mais le 26 juillet 1874, il connut un moment de grâce et en perça les mystères. Pendant l’été, il rédigea les plans et le brevet de son invention. Puis en août 1876, il effectua le premier appel longue distance au monde. Un appel de quinze kilomètres, entre Brantford et Paris (Paris, en Ontario et non en France !)
Quelques musées à visiter
À l’occasion d’un passage en Ontario, après vos visites à Toronto ou Niagara, n’hésitez pas à faire un détour par Brantford. Bell Homestead se compose de deux ensembles : une charmante maison bourgeoise, détenue par la famille d’Alexander Graham Bell, et la maison Henderson, le siège historique de la société de téléphone Bell.
Si les inventions d’Alexander Graham Bell vous passionnent, rendez-vous également en Nouvelle-Écosse. Les Bell y détenaient une autre résidence située à Baddeck. Vous y découvrirez comment Bell et ses acolytes ont fait voler le premier avion à moteur au Canada, réalisé un bateau rapide ou encore fabriqué des cerfs-volants géants… Quel inventeur, n’est-ce pas ?