Trouver un logement pérenne au Canada

L’hébergement est une préoccupation majeure pour bien des immigrants. Cela se comprend ! Dans bien des villes au Canada, les taux d’occupation du parc immobilier sont si élevés et les taux de renouvellement si faibles que dénicher un logement devient presque une mission impossible… Heureusement, avec les bons réflexes, il est possible de trouver chaussure à son pied.

Acheter ou louer ?

Que souhaitez-vous faire lors de votre arrivée en terre canadienne : acheter ou louer votre bien immobilier ? La question se pose et la réponse n’est pas évidente.

Un achat est une solution judicieuse à plus d’un titre. Notamment, cela vous permet de choisir un bien dans un bassin plus important et souvent plus qualitatif que celui des biens locatifs. Mais cette solution, si séduisante soit-elle, n’est pas à la portée de tous…

Il vous faut :

  • connaître les bons quartiers et les bons prix,

  • détenir un apport conséquent (votre cote de crédit, médiocre à l’arrivée, ne jouera pas en votre faveur pour l’obtention d’un prêt),

  • et également rentrer dans les bonnes cases, en matière d’immigration… Depuis 2023 — et pour 2 années, jusqu’à la fin de l’année 2024 donc —, la loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens vient contrecarrer certains projets…

Alors, oui, acheter est une option séduisante, mais, souvent, bien des immigrants préfèrent dans un premier temps louer. C’est la thématique que nous allons approfondir aujourd’hui. Je vais vous préciser les pistes à creuser, les délais, ainsi que les documents à préparer.

Où chercher un logement au Canada ?

Dans un premier temps, faites une petite introspection. Quels sont les villes et quartiers où vous comptez habiter ? Quel est le type de logement envisagé (maison ou appartement) ? Et surtout, quel est le montant de loyer que vous ne pouvez dépasser ?

Une fois votre feuille de route établie, il ne vous reste plus qu’à trouver ! Comment ? En frappant à différentes portes :

  • Realtor.ca et Centris.ca, en premier lieu. Realtor est le site de référence pour vos recherches immobilières au Canada (hors Québec) ; Centris est son pendant québécois. Sur ces deux sites, vous pouvez utiliser des filtres pour affiner la recherche en fonction du lieu, du prix, du type de propriété désiré, etc.

  • Les plateformes d’annonces de location en ligne : Duproprio, Kangalou, Louer.ca, PadMapper, Zumper, par exemple, sont de bonnes pistes à creuser. Il existe également des plateformes focalisées sur une province ou plusieurs villes dans une province.

  • Les agences de location : il s’agit d’agences de courtage privées qui ont accès à des listes de biens à vendre et à louer. À noter : les courtiers immobiliers (les agents qui vous aident à trouver un logement) ne touchent une commission qu’une fois le bail signé.

  • Les annonces en ligne : les sites Kijiji, Craiglist et Facebook Marketplace (à la section logement) proposent parfois des offres intéressantes ; consultez aussi la section des petites annonces du journal local. Là encore, vous trouverez de belles pistes à creuser.

  • L’agence locale d’aide à l’établissement des immigrants : de nombreuses agences offrent des services au logement. Ces services sont principalement destinés aux résidents permanents, aux personnes protégées et à certains résidents temporaires. Pour trouver des sites d’aide aux migrants, rendez-vous sur les pages de Canada.ca ou encore celles de Compass to Connect / Un compas pour se connecter.

  • La bibliothèque locale : certaines bibliothèques proposent des ressources et des ateliers sur la recherche d’un logement. N’hésitez pas à vous y inscrire !

  • Enfin, promenez-vous dans les quartiers qui vous intéressent et mettez-vous en quête des panneaux « À louer ». Ils peuvent se trouver aux fenêtres des maisons, dans les épiceries, les laveries automatiques, les cliniques ou encore les centres communautaires. À Toronto, par exemple, allez frapper à la loge des concierges et demandez si des logements sont disponibles, actuellement ou prochainement. Cette solution est chronophage, certes, mais elle offre un bel avantage compétitif : vous permettre de visiter des biens qui, parfois, ne sont pas encore sur le marché !

Quand faire votre recherche ?

C’est un fait, il existe une réelle pénurie de logements abordables au Canada. Alors, à moins que vous n’alliez habiter en région, la recherche d’un logement doit figurer au TOP de vos priorités.

Avant départ

Commencez vos recherches 3 à 4 mois avant votre départ, afin d’étudier de près le marché. Focalisez vos recherches sur plusieurs villes et quartiers. Construisez-vous une mini base de données, en notant les prix, superficies et services inclus. Cela vous permettra de plus facilement vous repérer après.

Si vous trouvez la perle rare, sachez raison garder, car il peut y avoir anguille sous roche. Afin de lever toute ambiguïté, faites visiter le logement par un proche, un agent immobilier ou même faites un aller-retour sur place. La plupart des baux sont valables un an, que vous habitiez ou non dans le logement. Avec un loyer mensuel de 2 500 $, cela représente la coquette somme de 30 000 $ à l’année. Cela vaut le coup de creuser un peu, non ?

Une fois arrivé au Canada

Si cela vous est possible, logez chez des amis les premiers temps de votre arrivée. Ou louez un bien immobilier pour de la courte durée (Airbnb, hôtels ou auberges de jeunesse, par exemple). Puis, à peine installé, attaquez-vous à un problème de taille : la recherche d’un logement pérenne !

Parcourez les villes et quartiers initialement envisagés, afin de confirmer que vous souhaitez y habiter. Éventuellement, élargissez votre cercle de recherche et visitez de nouvelles villes ou quartiers.

Afin d’obtenir de l’aide, prenez un agent immobilier et laissez-vous guider. Par contre, soyez réactifs et, à la moindre opportunité, foncez !

Deux apartés :

  • malheureusement, il est plus difficile de louer un logement quand on possède des animaux de compagnie. C’est un fait : avec un chien, un chat ou même un lapin nain, vous ne mettez pas toutes les chances de votre côté. Il est possible de trouver, assurément, mais cela ne jouera pas en votre faveur. Certains propriétaires bailleurs sont compréhensifs et d’autres pas du tout.

  • au Québec, le marché locatif obéit à un calendrier particulier. La plupart des baux commencent au 1er juillet. Si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté, prévoyez donc une arrivée à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Lorsque la grande course au logement débutera, vous serez sur place et fin prêt !

Les documents demandés pour louer un bien immobilier

La plupart des loueurs de biens immobiliers apprécient qu’on leur donne une kyrielle d’informations personnelles. Des informations, que les nouveaux arrivants ont parfois du mal à réunir… Entre autres, il s’agit souvent :

  • de votre cote de crédit (une note établissant votre habileté à gérer vos finances et notamment à rembourser vos dettes ; elle peut s’obtenir à votre banque),

  • d’une attestation d’emploi, avec si possible la mention de votre salaire,

  • de lettres de recommandation de la part de précédents propriétaires (en français ou en anglais),

  • d’un état de votre solde bancaire.

En tant que nouvel arrivant, vous n’aurez pas une bonne cote de crédit et serez peut-être sans emploi. Mais avec un compte bancaire bien garni, certaines portes pourraient s’ouvrir. Cela rassure bien des propriétaires ! Alors, si vous ne l’avez pas déjà fait, épargnez, épargnez et épargnez encore. Une expatriation au Canada coûte cher et votre logement sera l’une de vos principales dépenses !

En guise de conclusion, je vous laisse avec une référence en matière de location immobilière au Canada : la société canadienne d’hypothèques et de logement (la SCHL). À la rubrique Consommateurs, vous trouverez de nombreux articles sur la location : de la signature du bail à son renouvellement, en passant par les augmentations de loyer, les inspections, plaintes et expulsions. N’hésitez pas à y jeter un coup d’œil !

Précédent
Précédent

Se meubler au Canada

Suivant
Suivant

De l’utilité d’un permis de conduire international au Canada